Le traitement ou la correction des lèvres est sollicité lorsque celles-ci montrent des signes d’amincissement liés à l’âge, ou quand une lèvre, même chez une personne jeune, présente une finesse excessive entraînant une disharmonie du tiers inférieur du visage.
Une lèvre qui s’amincit, se déshydrate et se ride accentue la perception du vieillissement, augmente les plis d’amertume et donne une apparence plus rigide au visage.
Pour obtenir un résultat naturel et personnalisé, l’embellissement des lèvres doit respecter les proportions idéales. L’objectif est de révéler le dessin des lèvres plutôt que de le modifier, en utilisant des acides hyaluroniques adaptés pour préserver la souplesse et la dynamique optimales des lèvres.
Les proportions idéales sont recherchées depuis l’Antiquité par des artistes tels que Leonardo De Vinci, visant à rendre un visage attractif et harmonieux. Le respect de ces rapports artistiques permet d’harmoniser la bouche et de restaurer l’équilibre. Une correction des lèvres qui ne respecte pas ces proportions peut entraîner un déséquilibre facial.
L’approche artistique de l’anatomie souligne le rôle du muscle orbiculaire, également appelé « muscle du baiser », en tant que structure fondamentale des lèvres, responsable de leur aspect charnu et pulpeux. Une compréhension approfondie de l’anatomie et de la physiologie est essentielle pour corriger les déséquilibres et obtenir un résultat aussi naturel que possible.
Les deux lèvres ne sont pas simplement deux compartiments à remplir. La lèvre supérieure résulte de la fusion embryologique de trois bourgeons, dont le central forme l’arc de Cupidon et le philtrum. La lèvre inférieure ne comporte que deux bourgeons charnus. Il est possible de redonner du moelleux aux lèvres sans surcorrection, de redessiner un ourlet qui s’affine, de corriger des rides péribuccales naissantes et de rééquilibrer les volumes sans transformation radicale.
Une correction intelligente implique de respecter les proportions idéales et d’éviter d’injecter des zones inappropriées, comme les parties latérales des lèvres, pour éviter un effet « bouche de canard ». Il est crucial de respecter l’anatomie et la singularité de chaque patiente, en tenant compte du fait que certaines asymétries de base ou singularités peuvent résister à la correction.
En médecine esthétique, la correction des lèvres doit demeurer très prudente, se concentrant sur la correction de l’ourlet et du philtrum qui perdent leur relief avec l’âge, ainsi que sur la correction des volumes en repulpant chaque bourgeon séparément, sans injecter les commissures.